Focus sur l’entrepreneuriat

Connaissez vous « LE » chiffre de l’entrepreneuriat ?

4 entrepreneurs sur 10 étaient salariés avant de créer une entreprise.

Audrey Baillot, Sylvain Juliachs (Insee)

L’année 2022 fut prolifique pour la création d’entreprise. En effet, encore une année où les entrepreneurs ont été de plus en plus nombreux :

1 072 000, c’est le nombre d’entreprises qui ont vu le jour en 2022. C’est 2,1% de plus qu’en 2021, une année qui était également un record à l’époque.

Comment se définit l’entrepreneuriat ?

L’entrepreneuriat, c’est le fait d’entreprendre et de développer son propre projet. La personne à l’initiative de cet engagement est donc prénommée « entrepreneur ».

Il existe différents types d’entrepreneuriat, voici notre sélection des 3 principaux :

• L’auto-entrepreneuriat
• L’extrapreneuriat
• L’intrapreneuriat

L’auto-entrepreneuriat

Cette forme d’entrepreneuriat est la plus connue et la plus représentée. De surcroît, ils étaient 653 920 à se lancer en 2022 soit 61% des nouvelles entreprises. Comment expliquer l’attractivité de ce statut ? Eh bien, par la liberté qu’il offre à son entrepreneur. Ils peuvent s’orienter vers divers secteurs d’activités tels que les professions libérales, l’artisanat ou le commerce.

Ce statut est bénéfique pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il encourage la création d’entreprise car les entrepreneurs bénéficient d’un régime fiscal et social simplifié. De fait, les démarches administratives sont moindres puisqu’il faut seulement tenir à jour le livre des recettes et des achats.

De plus, depuis le 14 / 02 / 2022, le principe d’unicité du patrimoine n’existe plus. C’est un avantage indéniable, notamment sur ces trois points :

• La séparation automatique des patrimoines personnels et professionnels (c’est-à-dire qu’il y a moins d’administratif)
• Le patrimoine personnel de l’entrepreneur est par défaut insaisissable par les créanciers professionnels
• Seuls les éléments nécessaires à l’activité professionnelle de l’entrepreneur sont saisissables en cas de défaillance

Il existe deux conditions pour conserver ce statut, il ne faut pas dépasser un certain seuil de chiffre d’affaires :

• 176 200 € HT annuel pour la vente de marchandises, de denrées à emporter ou à consommer sur place ainsi que la fourniture de logement
• 72 600 € HT annuel pour toutes les autres prestations de service (le freelancing par exemple)

L’extrapreneuriat

Il s’agit généralement d’un groupement de salariés qui décide de lancer une entité juridique séparée de leur organisation d’origine en utilisant les ressources initiales de leur employeur. Il existe donc encore un lien avec la structure « mère » puisque cette nouvelle entité évolue sur le même secteur d’activité. Néanmoins, contrairement à l’intrapreneuriat, ce groupement reste indépendant.

Les salariés ont donc l’avantage de bénéficier de l’aide de leur employeur. C’est aussi un réel avantage pour les entreprises qui peuvent tester des innovations tout en minimisant les risques qu’ils soient économiques ou marketing.

Nous connaissons plus amplement en France l’essaimage qui se caractérise par l’aide d’un employeur pour reprendre une entreprise. Les salariés peuvent donc avoir des heures aménagées, une aide technique, des moyens logistiques voire financiers. On estime qu’à trois ans, le taux de survie de ces structures est d’environ 85%.

L’intrapreneuriat

Ce mode d’entrepreneuriat est relativement proche du modèle classique à un détail près. Il est interne à une organisation car un salarié met ses qualités entrepreneuriales au profit de son entreprise « mère » qui ne lui appartient pas. Cela permet de créer une structure flexible et agile qui doit développer des projets en interne. Ce concept a été créé dans les années 70‘.

Voici quelques exemples d’entreprises qui ont mis en place cette stratégie : La Poste, Michelin ou encore le Crédit Agricole.

Comme vous pouvez le voir, aucun secteur n’est épargné par l’intrapreneuriat. Mais quels sont les avantages retirés par les organisations ?

Il y en a plusieurs, tout d’abord celui de conserver les salariés. Ces derniers sont en recherche de sens dans leur travail, c’est en quelque sorte un besoin d’appartenance et de reconnaissance, notions que l’on retrouve dans le schéma de la Pyramide de Maslow. C’est un moyen pour les salariés de partager leurs idées et acquérir plus d’autonomie. Ainsi l’entreprise favorise l’engagement et la motivation de ses salariés au travail, tout en conservant des projets qui pourraient se réaliser en dehors de la structure.

Certaines personnes ont des talents cachés qu’ils n’osent pas mettre en avant au profit de l’entrepreneuriat par crainte des risques qui y sont liés. C’est alors que ce mode d’entrepreneuriat prend sens car cela permet de sécuriser la personne (une nouvelle fois une variable de la Pyramide de Maslow) et donc de profiter de ses qualités.

De plus, c’est un moyen pour l’entreprise d’améliorer son image employeur et ainsi d’attirer des profils toujours plus compétents.

Pourquoi se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Ce domaine fait rêver un bon nombre de salariés. Ces derniers sont en quête de liberté, mais ils sont aussi motivés par le défi et l’adrénaline.

Acquérir un certain prestige

Si entreprendre est difficile, le succès qui en résulte ne peut être que bénéfique pour un entrepreneur. Entreprendre est plutôt bien vu socialement et permet (dans le meilleur des cas) d’obtenir des revenus plus conséquents.

Cependant, attention car c’est une expérience risquée, le salaire étant moindre dans les premières années.

Devenir libre

Malgré les nombreuses heures de travail que l’entrepreneuriat implique, cela offre une certaine flexibilité car vous pouvez gérer votre emploi du temps à votre guise. Là où ce schéma prend tout son sens, c’est dans la prise de décisions. En ce sens, vous êtes maître du navire en ce qui concerne la gestion stratégique de votre structure. Vous pouvez ainsi piloter votre projet de la façon dont vous le souhaitez, c’est-à-dire celle qui vous conviendra le mieux.

Attention tout de même car ces décisions sont conditionnées à la (dure) réalité du marché ou à des parties prenantes externes.

Donner un sens à son travail

Oser créer sa propre activité est un challenge, mais c’est surtout un moyen de faire ce que l’on veut. De fait, vous êtes plus à même de faire ce que vous entendez. L’entrepreneuriat vous permet de toucher à l’indépendance, de vous sentir utile socialement et pourquoi pas de dégager des revenus supérieurs et révolutionner le monde.

Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie

Confucius

Développer sa créativité

Même si elle ne semble pas être une nécessité à première vue, la créativité est une qualité absolument utile pour tout dirigeant. Dans un premier temps, pour trouver l’idée, mais aussi la mettre en place. Puis, dans un second temps pour promouvoir son savoir-faire et ses atouts auprès du grand public. A noter qu’il est parfois nécessaire d’obtenir une étincelle de créativité pour gérer les contretemps et trouver la meilleure solution.

C’est pour toutes ces raisons (et bien d’autres) qu’ils sont aujourd’hui plus de 2 millions les pieds dans le plâtre ou devrais-je dire les pieds dans un bel eldorado. Ce dernier d’ailleurs est bien différent de celui du Web 3, retrouvez ici notre article à ce sujet.

Quelques exemples notoires

Free (Xavier NIEL), BlaBlaCar (Frédéric MAZZELLA), Doctolib (Franck Tetzlaff et Stanislas Niox-Chateau) ou encore Qonto, Airbnb et OVHCloud.

Découvrez la puissance de l’esprit entrepreneurial selon Bill Roche (biographie ici) :

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